Suprémachine

Je me suis heurtée à un grand questionnement actuel à propos du progrès informatique : Doit-on céder à la suprématie des machines ? Nous sommes-nous questionnés suffisamment quant aux conséquences d’un tel projet ? Projetons-nous un futur où l’humain sera dirigé par des robots et plus l’inverse ?

Il est vrai que les machines et leurs systèmes d’exploitation nous servent à faire de plus en plus de choses, en fournissant le moins d’effort possible. Il est facile de se laisser porter par l’ère digitale et confier aux machines toutes nos corvées et coordonnées bancaires. Les appareils électroniques, connectés ou non, nous rendent service, nous divertissent, sont des supports de travail etc

Si nous abordons le sujet d’une autre façon : nous sommes actuellement dépendants des ordinateurs et autres smartphones. Pour toutes les générations, il est de plus en plus difficile de vivre sans utiliser internet, car la plupart des services passent par ce système. Par exemple : il faut posséder une connexion pour avoir accès au téléphone et à la télévision.

La dépendance varie cependant, selon les âges, les personnes, les métiers, les intérêts. En revanche, on remarque qu’aujourd’hui la plupart des adolescents peinent à utiliser des objets comme une carte, un annuaire ou une radio, car ils n’ont jamais appris à faire ces choses manuellement par le passé, n’en ayant pas la nécessité. « Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple » et utiliser internet directement.

Les machines simplifient le quotidien en amoindrissant notre savoir faire, nos capacités manuelles et intellectuelles. Pourquoi apprendre l’orthographe d’un mot ou comment poser une soustraction, quand on a constamment le correcteur orthographique et la calculatrice à portée de main.

Il est aujourd’hui plus valorisant de faire du fitness que d’aller à la bibliothèque. Le savoir est dévalorisé.
N’oublions pas que notre système compte beaucoup sur l’aliénation du peuple pour le contrôler. Si nous préférons porter plus d’intérêt aux tendances vestimentaires et aux challenges internet (Ice bucket challenge, mannequin challenge…) qu’à notre information et notre culture, ne nous étonnons pas de l’enrichissement des riches sur le dos du peuple, addict  aux activités chronophages et céphalophages. Il y a énormément de personnes qui passent leur temps à regarder sur internet les accomplissements d’autres personnes, au lieu de faire eux-mêmes des choses qui leur tiennent à cœur. Une vie par procuration.

C’est aussi en réponse à cet amoindrissement que l’on retrouve de plus en plus de vidéos DIY (Do It Yourself) sur internet depuis environ quatre ou cinq ans, pour utiliser internet comme une plateforme de partage de connaissances et d’astuces à l’internationale, pour permettre aux gens de faire des choses eux-mêmes (plutôt que de faire des achats en ligne pour acquérir un objet) et ne pas engourdir son cerveau par l’utilisation de l’ordinateur mais plutôt dans le but de s’enrichir.

En revanche, il y a des projets concernant les machines qui sont à la fois effrayant et éblouissants de progrès scientifiques et électroniques : les robots humanoïdes. Il serait question de les intégrer dans notre quotidien et de les considérer comme des humains. Ces robots serviraient pour aider les humains de façon journalière,  si vous en avez les moyens, vous pourrez vous procurer votre robot humanoïde personnel. Il serait également question de les faire occuper des postes à responsabilité.

Cela peut paraitre une idée ingénieuse et beaucoup de personnes pensent sans doute que s’il existe une machine pour faire leur travail à leur place, ils pourront réaliser leur rêve, ou simplement faire quelque chose d’autre. Ces gens n’ont peut-être pas pensé à la question du chômage. Je vous laisse imaginer ce que cela donnerait si l’on remplaçait toute la fonction publique par des machines… Notamment la police ou l’armée (les drones ne sont qu’un début).

Les machines sont capables de répondre à beaucoup de questions, si elles ont été programmées pour. Elles font maintenant partie de notre quotidien et nous sont utiles. Elles analysent et miment le comportement humain. Cependant le cerveau humain n’est pas réellement reproductible de façon virtuelle, car certaines connexions sont beaucoup trop complexes pour être assimilées par le langage binaire, qui sert à programmer les machines.

Les robots, si performants soient-ils, ne sauront jamais faire preuve de sentiments, d’intuition, ni d’empathie. Il est sans doute dangereux de vouloir les considérer comme des personnes malgré leur intelligence artificielle. « L’habit ne fait pas le moine », et l’apparence humaine ne fait pas d’un robot un humain. Ce que l’on appelle Humanité, nous est propre et si nous décidons de mettre des machines en charge, nous serons positionnés à un moment ou un autre en tant qu’opprimés, car les machines ne connaissent pas l’exception ni la compassion.